Aujourd’hui, il y a des fonctionnements dans le monde économique sur lesquels nous ne sommes pas assez informés. Je souhaiterais en résumer quelques-uns.
L’inflation, les krach boursiers ainsi que la perte de confiance en une monnaie sont trois grands principes méconnus qui peuvent altérer notre patrimoine personnel directement ou indirectement.
Tout d’abord : l’inflation. Vous connaissez certainement. C’est un système qui fait fondre doucement votre économie liquide (cash, compte en banque, livret A …). Le principe est simple. La différence de valeur entre un grain de sable et un diamant est le nombre total de ces deux matériaux dans notre monde. Si vous créez autant de diamant qu’il y a de sable, alors celui-ci ne vaudra plus rien. C’est pareil pour les monnaies FIAT (Euros, Dollars, Yuan…). Plus les banques centrales (Banque Centrale Européenne, Federal Reserve Board, Banque Populaire de Chine…) impriment de l’argent, moins les billets dans vos mains ont de la valeur. L’inflation est de l’ordre de 2% par an aujourd’hui.
« L’inflation est un « aspirateur de richesse vers celui qui l’imprime ». La valeur de votre patrimoine liquide diminue de 2% tous les ans »
Ensuite, l’un des points très importants qui augmente les risques des fameux « krach boursier » que vous connaissez certainement, est : la fin du Glass-teagall act. Cet acte permettait de séparer les banques d’investissement (activité de spéculation sur les marchés boursiers) et les banques de dépôt (activité de crédit et de dépôt telle qu’on la connait dans les établissements d’aujourd’hui).
Cette séparation empêchait les banques d’investissement de spéculer sur les marchés boursiers avec de l’argent emprunté à crédit. Ces banques d’investissement (BI) ont l’autorisation de spéculer sur les marchés avec moins de 10% de leurs fonds propres !
Car si une banque d’investissement fait faillite alors elle entraîne les banques de dépôt avec elle. Or les banques de dépôt ne doivent pas faire faillite car elles contiennent l’argent de la population.
Les BI savent donc qu’elles ne peuvent pas faire faillite car elles sont « mariées » aux banques de dépôts.
Le simple fait de laisser ce système en place est très « corrompu » car les BI savent qu’elles peuvent prendre tous les risques qu’elles veulent sans conséquences.
Les BI doivent spéculer avec leur argent et donc celui de leurs actionnaires et non pas avec l’argent emprunté par crédit.
Le fait que l’on ait enlevé le Glass-teagall act augmente les probabilités et l’ampleur des crises boursières car la faillite des BI ne peut se propager dans les banques de dépôt.
Durant le glass-teagall act, les crises boursières étaient bien moins nombreuses et bien moins importantes. Depuis la fin de cet acte, les krach boursiers prolifèrent, causant énormément d’appauvrissement pour le peuple de la classe moyenne et de la classe populaire.
« Les banques d’investissement doivent spéculer seulement avec leur argent, pas avec de l’argent emprunté. Le glass-teagall act protégeait les risques de propagation des faillites des banques d’investissement jusqu’aux banques de dépôts »
Enfin, il faut savoir que cela ne fait qu’une cinquantaine d’années que nous utilisons de l’argent qui n’a aucune valeur intrinsèque, de l’argent qui n’est plus adossé à des éléments réels de notre monde.
L’économie actuelle repose majoritairement sur l’échange de quelque chose contre une promesse. Si nous voulons plus que ce que nous gagnons, alors nous nous endettons. De nos jours, la richesse se mesure à la « capacité d’endettement ». Nous utilisons des monnaies dettes tous les jours, cette monnaie d’endettement a un inconvénient majeur :
- Elle ne peut être créée qu’en contrepartie d’un endettement supplémentaire d’au moins un agent économique public ou privé.
Cela crée un cycle vicieux dans lequel nous prônons la surconsommation et la surproduction. Ce cycle ne pourra pas fonctionner éternellement.
Cet article permet de résumer les grandes méconnaissances qu’ont la plupart des gens à propos de notre économie. Afin de pouvoir suivre mes articles, il est important de connaître ces fonctionnements.